dimanche 21 mai 2023

Pesticides dangereux pour les abeilles : les inspecteurs de l’environnement priés de ne pas contrôler les arboriculteurs

        Une note de service datée du 20 avril de la direction de l’Office Français de la Biodiversité, que « Le Monde » s’est procurée, suscite l’incompréhension d'inspecteurs et de procureurs chargés d’affaires environnementales.

        Les inspecteurs de l’environnement de l’Office français de la biodiversité (OFB) oscillent entre « incompréhension » et « colère ». Motif de leur courroux : la direction de l’OFB, le « gendarme » de l’environnement, leur demande, dans le cadre de leur mission de protection des pollinisateurs, de s’abstenir de contrôler les arboriculteurs pour vérifier qu’ils n’abusent pas de pesticides pendant la période de floraison. « C’est incompréhensible, notre direction nous donne pour instruction de ne pas appliquer la réglementation !, s’étrangle un inspecteur sous le couvert de l’anonymat. On peut contrôler Pierre qui fait du colza, Paul qui fait du tournesol, mais pas Jacques qui fait des pommes, alors que c’est précisément l’arboriculture qui utilise le plus de traitements. »

        Dans cette note la direction de la police de l’OFB précise la « conduite à tenir » pour les missions de police judiciaire relatives au non-respect des interdictions prévues par l’arrêté « abeilles » pris en novembre 2021 dans le but de renforcer la protection des pollinisateurs. Jusqu’à présent, les missions des agents de l’OFB étaient, s’agissant des pesticides, limitées au contrôle de leurs usages à proximité de ressources en eau. L’arrêté « abeilles » les étend à la protection de la biodiversité. 

Publié le 05 mai 2023 Par et

Source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/05/05/pesticides-dangereux-pour-les-abeilles-les-inspecteurs-de-l-environnement-pries-de-ne-pas-controler-les-arboriculteurs_6172166_3244.html 

samedi 6 mai 2023

En 50 ans la durée de vie des abeilles a été divisée par 2

     L’article de D. GOULSON (Professeur de Biologie , université du Sussex) paru en novembre 2022 relate les résultats d’une expérimentation menée par 2 chercheurs de l’université du Maryland (A. Nearman et D. van Engelsdorp) concernant les effets de l’apport d’eau aux abeilles (voir article de Janine KIEVITS page 91 de la revue La Santé de l’Abeille).

    Pour ce faire, ils ont constitué des groupes d’abeilles maintenues en cagette soumis à l’expérience et un groupe témoin. Ils observent la durée de vie des abeilles dans différentes conditions. Puis ils réalisent une revue de la littérature scientifique existante quant à la durée de vie des abeilles dans des conditions similaires de groupe temoin.

Constat : La durée de vie de l’abeille domestique adulte semble avoir diminué de près de 50 % dans les 50 ans passés. Selon leur étude, depuis 1969, la durée de vie des abeilles domestiques aux États-Unis est passée d’une médiane de 34 jours à 18 jours.

    Cette recherche pourrait aider à expliquer les taux élevés de décès de colonies d’abeilles dans le monde depuis quelques décennies. Les auteurs pensent que les abeilles domestiques modernes peuvent souffrir d’une prévalence plus élevée de maladies telles que le virus des ailes déformées, qui est devenu plus fréquent depuis sa découverte il y a 40 ans, en raison de la propagation mondiale de son vecteur, le varroa. Les abeilles actuelles sont peut-être contaminées par des pesticides qui n’existaient pas il y a 50 ans.

    Souvent, le pollen qu'elles donnent à leurs larves est contaminé par des pesticides. Cela pourrait exposer les abeilles à de faibles doses d’un groupe de pesticides hautement toxiques appelés les néonicotinoïdes qui réduisent la résistance aux maladies.

    Une autre explication des auteurs est que les gènes des abeilles peuvent avoir changés. Peut-être que les facteurs de stress dans le monde moderne, comme les pesticides et les maladies, font que les abeilles domestiques survivent rarement pendant longtemps. Ainsi, leur évolution pourrait favoriser les sujets jeunes.

    On ne peut pas écarter la possibilité que les résultats de l’étude ont été affectés par les conditions de laboratoire qui ne sont certainement pas les mêmes depuis 1969. Tout ce qui a changé au cours des 50 dernières années pourrait expliquer la réduction de la longévité. Mais si nous pouvions trouver des données historiques sur la longévité des abeilles domestiques et sauvages des décennies précédentes, nous pourrions les comparer avec des mesures du monde d’aujourd’hui.

Source :  https://theconversation.com/honeybee-lifespan-could-be-half-what-it-was-50-years-ago-new-study-194476 

vendredi 5 mai 2023

Lutte contre le frelon asiatique

     Avec le printemps les reines de frelons asiatiques sont à la recherche d'emplacements pour créer de nouveaux nids de plus en plus souvent dans les zones péri-urbaines. Ces deux mois sont propices au piégeage des reines avec des appâts sucrés et à la destruction des nids primaires.


    Dans le Var la Communauté de Communes Golfe de Saint Tropez et la Communauté de Communes Estérel Cote d'Azur ont mis en place un plan de lutte avec notamment un numéro vert d'appel pour signaler un nid de frelons asiatiques. Elles prennent en charge la destruction et l'élimination du nid.

    La commune du Cannet des Maures prends également en charge la destruction du nid cependant que la commune de Bandol a fait paraitre un article d'informations sur les nids de frelons asiatiques et leur dangerosité et conseille la mise en place de pièges de type nasse