Techniques

 9- Réunion d’informations et débats sur les moyens de lutte contre le frelon asiatique

 1 - Aucun piège n’est parfait (très attractif et très sélectif), le piégeage doit être intensif (distance entre pièges 350m) et régulier (consécutif sur plusieurs années) pour observer une diminution du nombre de nids de 40 à 50%. Le piégeage à proximité du rucher permet plus de captures de frelons, leur présence est forte car ils sont attirés par les abeilles.

            De manière générale, les appâts bière/sirop/vin blanc sont les plus attractifs parmi les 5 testés lors d’une expérimentation sur 2ans de plusieurs appâts avec piège Jabeprode, dans plusieurs départements et les pièges Jabeprode sont les plus sélectifs. L’appât peut varier selon le moment et le lieu.

            2 - La radio télémétrie utilise une puce fixée sur le frelon, une antenne souple orientable et un boitier récepteur. Coût du matériel important (env. 4800€ avec 10 balises) mis en œuvre par 2 personnes expérimentées. Voir infographie Protocole de radio télémétrie ( https://itsap.asso.fr/articles/protocole-radio-telemetrie-itsap )

            Si la recherche dure entre 3 et 5H il faut prévoir une journée complète pour la mise en œuvre, avec un taux de réussite de 75% dépendant du milieu (ouvert ou fermé), des accès pour le suivi pédestre et de la capacité du frelon à regagner son nid.

            Une fois le nid localisé, il faut relever sa position et engager les démarches de signalement puis de destruction auprès des services compétents.

            L’ITSAP est intervenu pour plusieurs recherches de nids à la demande de collectivité mais les entreprises spécialisées s’intéressent de plus en plus à cette technique et des matériels de plus en plus performants sont en études en France et à l’étranger

            3 - Discussions :

           Les frelons chassent au maximum jusqu’à 1km, 1.5 km, ils ne chassent pas à proximité des nids.

       L’utilisation de produits phytosanitaires pour empoisonner les frelons est illégal. Attention aux conséquences sur l’environnement qu’on ne peut pas mesurer (mortalités d’oiseaux, bioaccumulation…). Il y a déjà eu des remontées où des apiculteurs ont intoxiqué leurs ruches.

        On n’a jamais observé l’anéantissement total d’un rucher. Mais des mortalités oui. Ça dépend de plusieurs facteurs : du nombre de ruches, de la force des colonies, de la pression du frelon, du type d’environnement... Il y a beaucoup de question à se poser (études en cours).

       Différences entre pièges Jabeprode et Red-Trap : les pièges Jabeprode ont l’avantage d’avoir les appâts dans un compartiment à part, ce qui évite de le renouveler trop souvent, ou d’avoir des frelons partout au moment de le changer.

         En théorie les modèles disaient que la diversité génétique du frelon devait s’appauvrir. Et finalement, ça à plutôt l’air d’être l’inverse. En tout cas, vu l’échelle d’invasion aujourd’hui, ça ne devrait pas s’appauvrir.

Pour en savoir plus :

https://itsap.asso.fr/faqs/comment-mettre-en-place-une-strategie-de-lutte-contre-le-frelon-a-pattes-jaunes#question-2

Colloque en ligne de l’ITSAP sur le frelon asiatique (you tube)

https://itsap.asso.fr/articles/retour-sur-le-colloque-en-ligne-lutter-contre-le-frelon-asiatique

https://www.youtube.com/watch?v=ZciZDcJ2aJM

 

 8 - Une harpe électrique conçue,fabriquée et vendue par une mini-entreprise du Lycée de Lorgues

Madame, Monsieur,

Cela fait plusieurs années que le frelon asiatique provoque des dégâts importants et décime les
abeilles en France ; vos ruches sont sans doute concernées par ce fléau.

Nous sommes la mini-entreprise étudiante (1) du lycée de Lorgues et cette année, nous avons
l'ambition de mettre au point une solution écologique, la plus efficace et la moins coûteuse possible
pour lutter contre cette espèce nuisible et envahissante.

Ce projet de piège à frelons pourrait vous intéresser. Il repose sur le principe d’une « harpe
électrique» (2).

Pour nous aider à faire fonctionner notre mini-entreprise que nous avons baptisée « Mellon’Harp »,
nous vous serions très reconnaissants de bien vouloir consacrer quelques minutes pour remplir ce
questionnaire afin de connaître vos attentes, pour nous aider dans le développement de notre harpe
électrique et faire évoluer le produit avant de le proposer à la vente. Notre équipe R&D prendra
toute la mesure de vos contributions.

Nous vous invitons à cliquer sur ce lien pour répondre à notre questionnaire :

Votre soutien à notre projet pourra également se concrétiser par le relais que vous voudrez bien en
faire autour de vous. Vous pourrez également suivre et commenter les avancées de notre projet sur
les réseaux sociaux que nous avons créés :

Nous vous prions de recevoir, Madame, Monsieur, l’expression de nos meilleures salutations.


1. Qu’est-ce qu’une mini-entreprise ?

La Mini-Entreprise est mise en place en France par l'association Entreprendre Pour Apprendre (EPA).
Elle s'apparente à une véritable entreprise créée par des élèves dans le cadre de leur cursus scolaire,
accompagnés par leurs enseignants et des mentors issus du milieu professionnel.
Sur une année scolaire, les élèves vont créer une entreprise avec pour but la commercialisation réelle
d’un bien ou d’un service. Ils conçoivent, produisent et commercialisent leur produit.


2. Principe d’une harpe électrique

La harpe électrique est destinée à tuer les frelons asiatiques par électrocution.
Le piège est constitué par une grille rectangulaire isolante munie de fils verticaux métalliques ; la
grille est connectée à une source haute tension. De l’électricité est envoyée dans des fils très fins,
très précisément écartés pour créer un arc électrique au passage du frelon asiatique. Une fois
électrisé entre les fils de la harpe, le frelon asiatique tombe dans un bac rempli d’eau installé à la
base de la harpe et finit par se noyer.
La harpe est donc une solution efficace, écologique et sélective.

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7 - Lutte contre Varroa

En complément à l'article 3 (voir ci-dessous) voici en rappel un résumé de  l'article de l'ADAPI paru en 2017 relatif à l'étude de l'efficacité et des méthodes d'emploi de l'APIVAR (le document complet peut être consulté en cliquant ICI

 En résumé, les travaux de l'ADAPI démontrent qu'un traitement avec Apivar :

    - procure une efficacité entre 93 et 100% en 10 semaines.

 - déparasite la colonie de 80% de ses varroas en 4 semaines environ en présence de couvain.

 - a une efficacité plus régulière et nombre de varroas résiduels réduit après un repositionnement des lanières à 5 semaines. 

- doit être complété par un traitement hivernal pour que les colonies se retrouvent à 0VP/100ab fin février, début mars.

 - peut être contrôlé en mesurant le nombre de VP/100ab après 5 et/ou 10 semaines de traitement puis en fin d’hiver.

 - peut dysfonctionner.

Le calendrier ci-dessous illustre une pratique raisonnée de lutte conventionnelle avec Apivar contre Varroa. 

Celui-ci doit être adapté en fonction des situations (miellées tardives de bruyère et arbousier, transhumances tardives pour cause de fortes attaques de frelons à pattes jaunes,…)

Optimiser l’utilisation du traitement Apivar en tenant compte des résultats des expérimentations de l’ADAPI

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6 - Le climat, que changer dans notre conduite des ruches

         Résumé de l'article de Etienne BRUNEAU paru en 2019 dans la revue "Abeilles et Cie" éditée par l'association belge CARI.

Les miellées
        La flore est directement touchée par l’évolution des températures et on observe globalement une avance dans le calendrier des floraisons. En zone méditerranéenne, des floraisons de printemps comme le romarin peuvent démarrer en plein hiver si celui-ci est chaud, ce qui ne permet plus de récolte pour les abeilles. Par la suite, des pluies très intenses ou de la grêle peuvent pratiquement anéantir certaines miellées. Enfin, des sécheresses inhabituelles réduisent fortement les sécrétions de nectar et de là, les miellées. On peut être confronté à des trous de miellée assez importants qui nécessitent un nourrissement de sauveté.
        Globalement, on va probablement observer un déplacement des miellées importantes vers le nord. Les pays méditerranéens vont avoir de plus en plus de mal à produire du miel. Les zones d’apiculteurs professionnels situées aujourd’hui dans le sud et l’est de l’Europe vont peut être se déplacer progressivement vers le centre et le nord du continent.
        Cela va également avoir un impact sur le marché du miel vu que les écarts entre les saisons et les années vont probablement augmenter. Afin de limiter ces perturbations, des formules de stockage et de redistribution devront être étudiées.
 

L'eau
        La gestion de l’eau est capitale pour les abeilles et la sécheresse peut tuer des colonies qui n’ont pas un accès continu à l’eau. C’est la présence de points d’eau permanents à proximité qui détermine en priorité l’emplacement des ruchers; il faut également éviter les zones inondables à cause des intempéries d’intensité exceptionnelle.
 

Les nourrissements
        Les automnes très chauds avec le développement important de couvain (ce qui remet en cause l'efficacité des traitement anti-varroas en hiver (NDLR)) génèrent une consommation plus importante de sirops. On observe de plus en plus fréquemment des colonies qui meurent de faim en pleine saison ou lors du démarrage printanier.
 

Améliorer la résilience
        Une vigilance accrue est donc indispensable. Le choix de colonies économes devient plus que jamais une priorité. Des principes de résilience évolutive doivent être intégrés aux efforts de conservation, vu les conditions stressantes que les abeilles et la végétation dont elles dépendent sont de plus en plus susceptibles de connaître. La diversité génétique adaptative joue un rôle essentiel et on sait que les pratiques apicoles ont un impact sur la perte de biodiversité génétique des colonies et que les colonies férales se sont révélées plus saines.
        
D’où l’importance de maintenir des colonies à l’état naturel. La fécondation naturelle impliquant de nombreux mâles est donc une des clés du maintien d’une bonne biodiversité. L’insémination artificielle devrait rester limitée à des besoins très spécifiques.
 

Suivi des colonies
        Face à tout cela, on peut dire que la conduite visant à travailler à dates fixes dans les ruches n’a plus aucun sens aujourd’hui mais qu’en plus, les paramètres classiques de suivi ne sont même plus suffisants.


Formation et informations des apiculteurs
        Les apiculteurs devront bien prendre conscience de l’impact des conditions climatiques sur leurs colonies. Des conseils leur permettant de faire face à de nouveaux défis liés au climat devraient leur être donnés. Un travail de fond est à faire dans ce domaine car l’approche qu’on a du suivi des colonies doit évoluer et la multiplication des visites n’est certainement pas la bonne solution.
        Des systèmes d’avertissement peuvent être très utiles car ils peuvent localement signaler aux apiculteurs les éléments à suivre plus particulièrement : arrivée d’une miellée inattendue, risque de famine, période propice aux traitements…
        Un tel suivi devient indispensable sous la forme par exemple de réseaux d’avertissement. Nous devrons utiliser de plus en plus d’outils de suivi évitant de perturber les abeilles (balances, indicateurs d’activité, de température et d’humidité… réseaux d’alertes…). 

Voir un exemple de ce type de suivi sur le site américain https://bip2.beeinformed.org ou en cliquant ICI

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5 - Harpes électriques

1 Structure de la harpe: 

Elle se compose 
 - d'une source d'alimentation (ici Batterie au Pb),
 - d'un coffret électrique destiné a produire une haute tension entre les fils de la harpe en bas a gauche),
 - d'un cadre isolant (tubes gris).


Le cadre isolant :

       Il est identique pour tous les modèles présentés.
       Il est constitué de tube PVC de 35 mmm (type tube évacuation) de dimensions 60cm x 60cm.
       Entre les tubes inférieur et supérieur sont tendus des fils inox espacés de 2 cm (fils de fixation de cire gaufrée sur cadre) fixés sur des vis œillets de 2.5x10 vissés directement dans les tubes. Les fils pairs sont tous reliés ensemble sur le tube du haut et les fils impairs idem sur le tube du bas. le tube supérieur est relié au pole plus, le tube inférieur au pole moins. Une plaque de protection contre la pluie et les attouchements est fixée sur le dessus et porte un avertissement de Haute Tension.
    
Nota : ce système fonctionne comme les pièges a moustiques (qui ont en plus une lampe violette pour les attirer, voir plus loin). La tension est très élevée et donc dangereuse : NE PAS TOUCHER. Cependant comme les clôtures à sangliers (ou chevaux) si la tension est très élevée l'énergie est faible, on ressent néanmoins une forte secousse.
TOUJOURS DÉBRANCHER LA BATTERIE AVANT D'INTERVENIR SUR LA HARPE ET COURT-CIRCUITER DEUX FILS (adjacents) POUR DÉCHARGER LE CONDENSATEUR INTERNE.

 MODELE AVEC BATTERIE 12 V AU PLOMB type Voiture

La batterie d'alimentation :

C'est une batterie au plomb de 12 Volts type voiture. La durée de fonctionnement dans ce cas est de l'ordre de 1 mois. Il n'y pas de capteur solaire pour maintenir la charge (coût).

Le coffret électrique d'alimentation

Il convertit le 12V de la batterie en une haute tension de 1200 V. Pour cela on utilise un module "booster" que l'on trouve tout fait chez cd Discount, Amazon ou AliExpress. Ce booster nécessite une tension d'entrée de 4 V. On dispose alors entre la batterie 12V et le Booster un module régulateur que l'on trouve aussi tout fait chez les mêmes.
Pour économiser la batterie j'ai intercalé entre la batterie et le régulateur un module électronique composé de 2 transistors, 2 résistances/potentiométres et une cellule LCD de détection de luminosité, qui coupe le circuit quand la nuit tombe et le rétablit le matin (réglable en fonction de la luminosité). Ce module revient est a confectionner (câblage sur plaques a trous, soudures des composants a acheter).
L'ensemble est  monté sur une plaque a trous avec des borniers de raccordement et est disposé dans un coffret étanche (115x115 env.).

Ainsi ce coffret équipé revient a environ 32 à 35 Euros ( si port gratuit des modules). Il reste a confectionner le cadre et a disposer d'une batterie (ou deux si on veut la changer en une seule fois).

MODELE AVEC BATTERIE Li-Ion ET CAPTEUR SOLAIRE

 

 Le cadre 

 Il est identique au modèle précédent

L'alimentation

C'est une batterie Li-Ion de 3.7V (3.5 à 4.2V). Elle est couplée à un capteur solaire de 5 V 10W avec un régulateur de charge et de décharge. La batterie assure l'alimentation en l'absence de soleil et pour une durée d'environ 2 jours (env. 20H) si elle est complétement chargée. En présence de soleil le capteur assure a la fois le maintien de la batterie et l'alimentation du module régulateur. Le capteur solaire est livré avec son propre régulateur et une sortie par connecteur mini-USB (C'est un capteur prévu pour l'alimentation directe d'un smartphone). Cet ensemble fonctionne 15 jours a 3 semaines
Il est utile d'avoir une deuxième batterie Li-Ion chargée de façon a remplacer celle en service au cours d'une visite au rucher et être ainsi toujours sûr que l'ensemble est bien alimenté. Dans ce cas un chargeur spécifique est nécessaire.
 Coût de l'ensemble batterie, capteur solaire, câble env. 28 euros. Pour une deuxième batterie plus chargeur env. 18 euros

Coffret électrique

Il comprend :
le module régulateur charge-décharge de la batterie (type TP4056, en haut a gauche) que l'on trouve tout fait (en chine);
Le booster qui monte la tension de 3.7V a 1200V (idem projet précédent, en bas a droite);
Le module électronique  (en haut a droite) qui coupe l'alimentation quand la luminosité est faible grâce au capteur de luminosité LCD (Idem ci-dessus); un interrupteur extérieur (a droite) permet de couper l'alimentation de la harpe tout en laissant la batterie se charger avec le soleil si besoin.
L'ensemble est monté dans un coffret étanche sur une plaque a trous avec les connecteurs et câbles, Coût de l'ensemble env. 32 euros.

Soit l'ensemble coffret + alimentation a environ 60 Euros (plus 18 si deux batteries) et comme précédemment il reste a confectionner la harpe en tube PVC.
 
Nota : Ici la sortie coffret (1200V) est raccordée à la harpe avec une prise étanche. 

MODELE avec piège anti-moustiques du commerce

Ceci permet de remplacer le capteur solaire et le coffret électrique par un piège anti-moustiques que l'on trouve dans le commerce pour env. 40 a 50 Euros. Il suffit d'enlever (ou débrancher) la lampe violette, de raccorder la grille existante a la harpe par une fiche femelle. Pour que ce soit efficace ce piège doit faire au moins 4 W de puissance. et bien sûr il faut disposer d'une alimentation électrique 220V-50Hz pour le brancher (donc ruches au fond du jardin). 
 
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4 - Pièges a Frelons Asiatiques

 Nota : en bas de page voir la conférence de S. POINTEAU (ITSAP) sur les méthodes de lutte

1 - piège avec une bouteille plastique : 


2- système Veto-Pharma:




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3 - Lutte contre le varroa :

Évaluer l'infestation et méthodes de lutte 

Présentation de Guillaume Kairo au  GDSA83 le 8 février 2020
Dossier établi en collaboration avec Alban Maisonnasse (ADAPI) ; Léa Frontero(ADANA)


                  Le suivi de varroa dès le printemps est devenu indispensable pour appréhender sereinement la saison apicole. Pour cela, l’indicateur utilisé est la mesure du taux de varroas phorétiques VP (présents sur les abeilles ayant émergées) pour 100 abeilles (VP/100ab).


                Il ne reflète pas exactement l’infestation des colonies d’abeilles, mais constitue un puissant indicateur de la présence de varroa sur les abeilles adultes à l’échelle d’un rucher (et non d’une colonie).





           Les films de différentes méthodes (par détergent, par sucre glace, par CO2) sont visibles a cette adresse : https://www.ada-aura.org/lutte-contre-varroa/evaluer-linfestation/


          A chaque moment clé de la saison apicole, la mesure du VP/100ab permet d’adapter les pratiques pour gagner en efficience sur l’exploitation : selon le niveau d’infestation du rucher, vous pourrez décider de l’avenir des colonies du rucher évalué (miellées d’été, essaims, …).
         Par exemple, un rucher présentant une faible infestation pourra poursuivre la production sur les miellées d’été, tandis qu’un autre présentant une infestation plus élevée sera plutôt utilisé pour faire des essaims (avec un traitement).
        La maitrise de l’infestation varroa repose sur deux périodes clés :

  • à la fin de la période de production et avant la constitution des abeilles d’hiver
  • durant la période hivernale en absence de couvain

          On a tendance à considérer le traitement d’été comme le plus important dans la lutte contre Varroa destructor, et à sous-estimer le traitement hivernal, à tort. Lors d’un hiver doux, la reine peut continuer à pondre et la colonie n’interrompt pas toujours l’élevage de couvain.La présence d’un couvain hivernal peut aussi être observée indépendamment des conditions météorologiques, lorsqu’une colonie est faible à l’entrée de l’hivernage par exemple ou lorsque sa santé est déficiente suite à une forte attaque de varroa en automne.

 

A noter
Depuis le 26 Mai 2018, les médicaments utilisés dans la lutte contre varroa à base d’amitraze (Apivar et Apitraz) et d’acide oxalique (Apibioxal) sont exonérés de prescription vétérinaire. Nous attirons votre attention sur le fait que cette dispense d’ordonnance n’est pas synonyme d’achat en libre-service (donc ni en magasins apicoles, ni par internet par exemple).
S’agissant de traitements médicamenteux, trois circuits d’ayant-droit sont possibles :
  • par un pharmacien d’officine
  • par le groupement apicole agréé auquel vous adhérez dans le cadre du PSE
  • par un vétérinaire exerçant la médecine vétérinaire qui se charge du suivi de vos colonies
·         Après avoir évaluer son infestation, il est important de choisir une méthode de lutte contre varroa adaptée à ses pratiques (production, élevage, etc.). Vous trouverez ici une synthèse des principales méthodes de lutte existantes.

 

 

         #############################################################

2 - Plan de filière Interapi 

Résumé : 
Après avoir fait un état des lieux de la filière apicole, le plan de filière est présenté. Il s'organise autour de 9 axes majeurs:

Axe 1: Valorisation du marché des productions apicoles françaises
- Soutien d’une montée en gamme qualitative.
- Amélioration de la traçabilité/lutte contre les fraudes.
- Amélioration de la connaissance du marché.
- Promotion et soutien de la production apicole française.
- Accompagner la filière face à l’évolution des attentes des consommateurs.

Axe 2 : Prise en compte des attentes sociétales
- Accompagner la transition écologique.
- Normalisation des produits de la ruche (Normes ISO).

Axe 3 : Structuration de l’amont et des relations contractuelles
- réflexion sur des outils permettant une meilleure valorisation des produits de la ruche.
- soutenir le développement du regroupement de l'offre.
- développer des connaissances sur le secteur.

Axe 4 : Transformation de la gouvernance et du fonctionnement de la filière
- Mise en place du projet interprofessionnel.
- Participation au projet de réorganisation et consolidation de l’ITSAP: avoir un Institut technique avec une solidité financière qui réponde aux besoins des apiculteurs sur le terrain.
- Renforcement des ADA : disposer d'outils techniques performants, de proximité et adaptés aux spécificités régionales.

Axe 5 : Recherche et développement
- Écotoxicologie : améliorer/renforcer l'observation et le suivi des impacts des pesticides sur les colonies (y compris leur interaction avec des agents pathogènes);
- Meilleure connaissance technico-économique des exploitations ;
- Qualité nutritionnelle des produits de la ruche (ex. propriétés spécifiques des différents crus de miels);
- Impacts du changement climatique: identifier et comprendre ces impacts tant sur le cycle et la biologie de l'abeille que sur les ressources végétales, travailler sur l’adaptation et la gestion du cheptel en conséquence;
- Méthodes de lutte contre le frelon asiatique (notamment le piégeage sélectif), compatibles avec la protection de l'environnement;
- Appuyer l'organisation locale de groupements d'échanges techniques : échange de pratiques, travail de sélection participatif;
- Investissements pour l’ergonomie au travail;
- Veille scientifique et technique sur l’innovation en apiculture.

Axe 6 : Formation, installation et transmission
- Faciliter la transmission des exploitations en soutenant le système de parrainage, la fiscalité incitative, la majoration de la retraite du cédant, le Contrat Territorial d’Exploitation (CTE) transmission et le modèle du « compagnonnage »;
- soutien financier des structures d’accompagnement aux porteurs de projets;
- Travailler sur la formation et les outils de conseils pour offrir un panel de formations apicoles adapté aux défis de professionnalisation ;
- Travailler sur les référentiels de formation et s'assurer de la qualité de l'enseignement apicole par un label ;
- Consolider les exploitations et les installations en apportant une aide à la décision (technique, économique, etc.) adaptée ;
- Assurer la visibilité et la promotion des produits de l’apiculture, du métier d’apiculteur et de la filière apicole;
- Etudier le besoin de salariat et la possibilité pour les structures d’embaucher.

Axe 7 : Gestion sanitaire de la filière apicole
en concertation avec les apiculteurs, avec pour objectif de réduire les mortalités d’abeilles actuellement observées.

Axe 8 : Gestion des risques
- permettre aux apiculteurs d’aujourd’hui et de demain d'envisager l'avenir de manière plus sereine avec une palette d'outils permettant la pérennité des exploitations.

Axe 9: Assurer la visibilité de la filière apicole, de ses produits et de ses métiers
- La communication sur la filière apicole auprès des pouvoirs publics et de la société permettra à l’ensemble de la filière de bénéficier d’une image positive et ainsi de se développer dans de bonnes conditions.



1 - Méthodes de lutte contre le frelon asiatique.

La conférence de S.POINTEAU, chargée de projets à l'ITSAP, a porté sur 2 aspects :
- point sur les méthodes de luttes actuelles,
- Avancement des travaux menés dans ce domaine à l'ITSAP.

1. 0 -  Rappels: 
          Le frelon asiatique (FA) est maintenant implanté sur tout le territoire (sauf Corse, Haut-Rhin et Territoire de Belfort) ainsi que dans la plupart des pays limitrophes. Son éradication est impossible. Seule la limitation de population est envisageable. D'abord classé en "Danger Sanitaire de 2° catégorie", il est maintenant reconnu comme Espèce Exotique Envahissante (EEE) tant par l'Europe que par la France. Les Organismes de Veille Sanitaire (OVS) et la filière sont chargés de la coordination nationale dans les domaines prévention, recensement (Muséum National Histoire Naturelle), surveillance et lutte. L'état subventionne des actions de recherche pour la lutte avec des méthodes et des produits respectueux de l'environnement.

1. 1 - Méthodes de lutte 
- Déplacer le rucher dans une zone moins infestée : Le FA est fidèle a son territoire de chasse qui s’étend sur 1 km (2 km max.) autour du nid.

- Réduire le stress des abeilles par utilisation de muselière, cages etc. et/ou sélectionner des abeilles au bon comportement.
- Tuer les frelons : Piégeage des ouvrières de juin à septembre : peu efficace, des reines de mars à mai : efficace si réalisé partout et avec un appât sans incidence sur l'environnement et un piège sélectif. L'utilisation de phéromones de synthèse femelle pour attirer les mâles est une solution d'avenir.
- Détruire les nids : par moyens mécaniques (par congélation), mais fusil et drone projetant un biocide pulvérisé sont interdits, ou chimiques (certains biocides sont autorisés pour les professionnels. Il faut alors enlever les nids dans les 72 H et les éliminer comme des déchets à risques.
    La localisation des nids pose encore problème. Outre les appels de particuliers, on envisage l'utilisation de drones équipés de caméra thermiques, de méthodes de triangulation (marqueur sur FA capturé puis relâché et suivi), de radio-télémétrie (méthode la plus avancée) et même de radars harmoniques.
     L'utilisation d’appât empoisonné transporté par le FA jusqu'à son nid est interdit car il n'existe pas de biocides autorisés qui ne perturbent pas l'environnement. Seul le "Kit Subito Velutina" (goutte déposée sur une ouvrière capturée puis relâchée) est possible (mais l'efficacité n'est pas démontrée, le prix est élevé et la mise en œuvre difficile).
     En lutte biologique, des études sont en cours : Champignons entomophages, virus, mais pas de parasites du FA identifié. Plantes carnivores testées a Nantes (info d'un participant).
    On citera enfin pour mémoire le poules friandes de ce genre de dégustation.

En résumé :
   La protection du rucher n'est pas plus avancée aujourd'hui qu'en 2013. Il faut se contenter de:
- piéger les reines au printemps avec un piège sélectif et un appât sucré respectueux de l'environnement.
- En été, éloigner le rucher ou protéger les entrées, utiliser un piège sélectif avec un appât adapté (carné) aux ouvrières ou des pièges mécaniques type harpe.
- Repérer les nids, les signaler à la mairie et faire appel aux professionnels pour la destruction et l'élimination.
        A noter que les nids se trouvent de préférence en hauteur sur arbre un peu isolé proche de cours d'eau et souvent en milieu légèrement urbanisé.

1.2 - Avancement des travaux ITSAP 
L'ITSAP mène 2 études sur le FA:
- Évaluation de l'efficacité du piégeage de printemps.
       Déclaré inefficace en 2012 et 2016 car les résultats étaient issus d'étude a petite échelle, l'ITSAP a repris cette étude a plus grande échelle (sur 4 ans, 3 départements avec le concours de bénévoles sur terrain ). Des résultats sont attendus pour 2020.
- Destruction des nids par appâts empoisonnés.
       La difficultés d'attribuer un  FA (celui qui porte l'appât) a son nid a conduit a modifier les protocoles d'études chaque année. Une nouvelle façon d'opérer sera mise en place en 2020.
Voir sur le site de l'ITSAP le détail de ces travaux :
http://blog-itsap.fr/lutte-contre-frelon-asiatique-litsap-mene-deux-etudes/ 

En bref : Matinée très bien organisée par le GDSA83, avec une conférence intéressante et suivie par un bon nombre de participants passionnés vu le nombre de questions et de discussions qui ont suivi.





Des aimants sur les ruches ? Qu'es aco ?? 
 Magnétothérapie appliquée aux Abeilles ?

 Reconnaitre les races grâce les nervures des ailes


 

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