En compléments des actions du SNA à Paris, l'UAV a adressé la lettre suivante à nos 8 députés du Var :
Objet : Projet de loi Néonicotinoïdes
P.J. Annexe à ce courrier : Lettre aux ministres
Monsieur le Député, Madame la Députée,
Vous allez devoir vous prononcer prochainement pour ou contre la ré-autorisation d’usage agricole des insecticides néonicotinoïdes, pour ou contre le projet de loi présenté le 3 septembre en conseil des ministres par le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Une décision annoncée dans les médias par Julien DENORMANDIE début août dernier, à l’heure où les apiculteurs victimes de ces poisons durant plus de 20 ans, étaient dans leurs ruchers et sans qu’aucune concertation préalable avec la filière apicole et son interprofession ne lui ait été proposée !
Vous allez sans doute trouver étrange que les apiculteurs du Var vous adressent leurs inquiétudes pour un sujet qui est présenté par la plupart des médias comme étant le plan de sauvetage de la culture des betteraves. Effectivement c’est la plante qui est retenue comme exemple dominant dans l’étude d’impact et citée dans l’exposé des motifs du projet de loi. C’est la plante idéale pour cette démonstration car récoltée avant floraison elle n’attire pas les pollinisateurs et si les néonicotinoïdes n’ont aucun effet sur les pollinisateurs c’est parce qu’il n’y en a pas sur cette plante.
Notre souci est justement que le texte de loi ne se limite pas aux betteraves mais dit seulement « autoriser l’emploi de semences traitées avec les produits … ». Elle sera donc appliquée sur le tournesol, le colza pour ne citer que ceux qui intéressent directement les apiculteurs varois qui transhument leurs ruches sur ces cultures.
Une décision prise au mépris de l’apiculture, au mépris des abeilles et de l’ensemble de la faune auxiliaire tellement menacées, au mépris des effets délétères avérés de ces terribles poisons sur l’environnement et sur la santé, et au mépris aussi, du travail des scientifiques indépendants qui les ont démontrés au fil des vingt dernières années pour justifier que ces insecticides néonicotinoïdes soient enfin interdits dans l’intérêt général !
Aucune filière agricole ne doit exister au détriment d’une autre, ni au détriment de la santé des populations et de la qualité de l’environnement. L’équité devrait être la règle.
Vous trouverez en pièce jointe les informations vous permettant de voter en toute connaissance de cause et de refuser cette dérogation à la loi biodiversité, d’une invraisemblable régression au plan environnemental et sanitaire.
Les motifs essentiels ont été réunis dans ce document, spécialement rédigé à votre intention par plusieurs dizaines d’organisations qui s’élèvent aux côtés des apiculteurs contre ce projet de loi.
Un projet de loi en contradiction totale avec la « transition écologique » annoncée par le même ministre de l’Agriculture, contradictoire aussi avec les échanges entretenus par le Syndicat National d’Apiculture et le Cabinet de l’ex-Premier Ministre pour structurer la relance de l’apiculture française.
Dans l’attente d’une suite favorable et vous en remerciant par avance, je vous prie d’agréer, Monsieur le Député, Madame la Députée, l’expression de mes salutations distinguées.
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